Je suis le bon berger...
« Je suis le bon berger…
Je connais mes brebis et mes brebis me conaaaiiiissseennt… »
« Combien d’êtres humains ne sont pas des moutons ? »
Et plus récemment : « l’homme ne descend pas du singe, il descend plutôt du mouton !»
Autant de chansons qui me sont passées dernièrement par la tête… Bizarre comme rapprochement ces paroles vous ne trouvez pas ?
Comment allez-vous depuis tout ce temps… 
Là, on est en Suisse, mais c’est une autre histoire !
Que s’est il passé pour nous en Autriche ?
Et bien nous étions chez Hans et Mingo, un couple de bergers itinérants qui fait paître son troupeau de 1200 moutons (600-700 brebis, des agneaux, et 7 béliers (D’après une étude d’une université suisse à partir de 250 brebis -si ma mémoire est bonne- il n’y a presque plus de risque de consanguinité donc, ne vous tracassez pas)).
Nous avons fait un peu de route ensemble et dormions dans notre poulailler. Nous les avons rejoints à Bruck an den Mur et les avons quittés juste après être arrivé à leur premier alpage aux alentours du Sôlkerpass. Un petit bout de chemin en Steiermark, parmi les mille qu’ils font par an.
Et que faisions-nous ?
En gros nos journées étaient fort similaires tout en étant à chaque fois très différentes. Nous prenions le déjeuner aux alentours de 10h30, un long déjeuner… et lorsque tout le monde était prêt c’est-à-dire vers les 13h, nous partions.
Certains allaient construire de nouvelles clôtures pour la nuit, d’autre si besoin était déplaçait le campement (au début, Jost, un berger allemand
(…euh, non, ce n’est pas un chien ;-))) qui aidait depuis l’hiver, nous accom
pagnait, lui aussi avec sa camionnette aménagée).
Et lorsque nous déplacions le campement, cela donnait deux vans, une caravane, deux remorques… bref un petit camp gypsi ;-)), les autres « conduisaient »le troupeau.
Il fallait aussi défaire l’ancien enclos où ils avaient passé la nuit.
Lorsque nous sommes arrivés, il y avait Hans et Mingo, bien sur, mais aussi Jost, Paulina (une WWOOFeuse Autrichienne), Guenny (une Helpeuse Américaine). Trois jours après, arrivait Matt, un Helpeur Americain. C’est vraiment nécessaire pour eux d’avoir des bras pour les aider.
Plusieurs jours de suite, nous avons juste été 3 pour tout faire (les helpeurs étant partis et chacun leur tour Hans et Mingo ont été visiter leur famille, profitant qu’on s’en sortait bien). Hé bien, se faire à manger pour le soir est très dur, sans parler qu’il faut sans cesse courir à gauche et à droite pour faire et défaire les clôtures, conduire avec la remorque les mères et les nouveaux nés à l’endroit où le troupeau passera la nuit (au bout de deux jours, ils suivent déjà le troupeau, parfois sur 16km, impressionnant) déplacer le troupeau, … Bref c’était chaud et il est bien souvent entre 22h et minuit lorsque les journées sont finies.
Mais c’est tellement chouette que les journées passent vite. Bref, tout ça pour dire que si vous voulez aider à mener un troupeau n’hésitez pas. De plus Hans, berger-chanteur avec des racines juives et communistes, à plein d’expériences à raconter toujours très intéressantes, en français très souvent . Avec beaucoup de patience mais intransigeant sur les erreurs, il explique tout ce qu’il faut faire et plus si affinité.
J’ai dépiauté un mouton et l’ai dépecé. J’avais déjà de bonnes connaissances grâce à Wellin, mais là j’ai appris à enlever la peau comme pour un lapin et à le débiter en morceau pour le client. Maintenant, nous savons beaucoup mieux manœuvrer une remorque, outil indispensable au bon déroulement de la journée.
Enfin, pour aider à conduire le troupeau, ils peuvent compter sur 4 chiens (deux à la fois) qui nous ont épatés.
Voilà, voilà, j’aurai encore beaucoup de choses à raconter… mais si vous voulez plus de détails… vous savez ce qui vous reste à faire… (Notre nouvelle adresse : Jean Lochmatter, les rhododendrons, 1985 La Forclaz, Suisse)…
(NDST :FX tu es culotté…tu n’as toujours pas répondu aux lettres que tu as reçues en janvier !!!!!)
A bientôt.
FX